- raclement
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• 1611; de racler♦ Action de racler. « Il y eut un raclement et l'étrave de l'embarcation se souleva avant de s'immobiliser » (Tournier).raclementn. m. Action de racler; bruit qui en résulte. Un raclement de gorge.⇒RACLEMENT, subst. masc.Action de racler; bruit qui en résulte. On ballait pendant trois jours: les maîtres dans la grande salle, au raclement d'un violon; les vassaux dans la Cour Verte, au nasillement d'une musette (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 70). Écoutez les bruits qui nous sont familiers et qui montent du village voisin, martelage de la forge, piétinement du troupeau, raclement de la chaîne sur la mangeoire (BARRÈS, Pitié églises, 1914, p. 148). Rien ne troublait le silence, à peine un raclement de gorge de Grégoire (ARNOUX, Solde, 1958, p. 31).Prononc. et Orth.:[
], [
-]. MARTINET-WALTER 1973 [-
-], [-a-] (15, 2). FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 261: râclement. Étymol. et Hist. 1. 1602 « action de racler les cordes d'un instrument de musique » (TAHUREAU, Prem. dial. du Democritic, p. 57 ds GDF. Compl.); 2. 1611 « action de racler » (COTGR.). Dér. de racler; suff. -ment1. Fréq. abs. littér.:35.
raclement [ʀɑkləmɑ̃; ʀakləmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1611; de racler.❖1 Action de racler. || Le raclement d'une peau par un tanneur, par un écharnoir. — Fait de racler.2 Plus cour. Bruit résultant de ce qui racle. || Un lointain raclement de patins à roulettes (→ Bruit, cit. 17). || Raclement de gorge sonore (→ Couvrir, cit. 22). || Au raclement d'un violon (→ Nasillement, cit. 2).1 Puis les rangs se reforment en clopinant, et les semelles cloutées reprennent leur raclement sur le sol caillouteux.Martin du Gard, les Thibault, t. VIII, p. 162.2 Claire gémit encore sous le coup du souvenir des mains de Pierre serrées sur ses hanches découvertes. Mais l'habitude en vient comme celle du raclement feutré des respirations des enfants.M. Duras, Dix heures et demie du soir en été, p. 62.3 Rare. Trace sur ce qui a été raclé.
Encyclopédie Universelle. 2012.